Que deviennent nos TAP...

Dans le dernier fil Andoléen ( N°2 mars 2015 page 8 ) on se rend compte qu'il manque au moins un bénévole. Faut-il comprendre que les enfants de maternelle sont et seront "sous encadrés" tant que l'on aura pas trouvé la perle rare, une maman qui a le temps d'aller "travailler" pour des nèfles ? Faut-il comprendre qu'un bénévole est en abandon de poste ou qu'il y a de l'eau dans le gaz entre un bénévole et le conseil municipal ? Sachant que certains bénévoles sont aussi des élus, je vous laisse imaginer ce qui pourrait se dessiner... Si je dis cela, ce n'est pas simplement pour médire. On sais bien que tout n'est pas rose dans ce conseil aux alliances contre-natures  d'où rien ou presque ne transpire. J'entends d'ici les désaccords des uns et les menaces de démission des autres, ceux qui voudraient rendre payants (cf conseil municipal du 23/02/2015) au moins en partie, les TAP pour les familles, ceux qui estiment que l'argent est mal employé alors que l'on a recours à du bénévolat. J'ai toujours dit que cette posture est intenable dans le temps, que les bénévoles se lasseront et qu'il faudrait finalement avoir recours à des professionnels. Le problème se résume finalement au mode de financement. Le budget de la commune qui est déjà rongé et miné par une masse salariale surdimensionnée, une charge de la dette disproportionnée et des recettes en baisse, ne peut certainement pas en l'état supporter des embauches supplémentaires. On se demande même comment il est possible de pérenniser les embauches actuelles... Certainement avec des lectures budgétaires comptables mais non financières qui finiront par nous exploser au nez via des augmentations d'impôts que l'on dira inévitables en accusant personne un fois de plus.... (Allusion ici à la méthode de gestion SMICTOM)

Il y a pourtant une solution. Il suffirait de renégocier les emprunts en remboursant par anticipation une partie de la dette.  Cela ferait baisser le service de la dette et l'on retrouverait ainsi des marges de manœuvres financières. Les sommes consacrées aux intérêts d'emprunts pourraient être utilisées pour financer une gestion des TAP par des pro. Nous pourrions peut-être même finalement, satisfaire aux critères de la CAF et obtenir une subvention pour les enfants.

Mais comment voulez vous rembourser en partie ces emprunts, où trouver cet argent ???

Ca c'est la question que vous allez me poser et à laquelle je vais répondre de suite :
Il y a quelques années, lorsque l'école est devenue trop petite pour cause de construction de lotissement, plutôt que d'agrandir l'école à moindre frais, il a été décidé de construire du neuf. Ce que l'on n'a pas vu venir, c'est qu'une école trop petite qui sert à rien c'est luxueux pour une petite commune telle que la notre. C'est un actif immobilisé qui n'est pas rentable et qui coûte en entretien, en électricité, en téléphone, en eau et j'en passe... On va me dire que cette vielle école sert aux associations... Moi, je prétends que les associations pourraient tout aussi bien se réunir dans les salles de la nouvelle école ou de la mairie, que l'on utilise ainsi ces vieux bâtiments pour masquer le fait qu'ils ne servent plus à rien et que bien des communes n'ayant pas deux écoles ont aussi une vie associative. Pour moi, il faut vendre ces vieux bâtiments en conservant juste le vestiaire du terrain de foot. Il faut voir si l'on peut faire déplacer les deux classes mobiles à l'arrière de l'école actuelle. Ces classes mobiles pourraient éventuellement accueillir une classe supplémentaire l'an prochain tout en pérennisant les activités associatives qui s'y déroulent. Le produit de cette vente changerait la donne financière et permettrait d'apporter aux Andoléens, la qualité de service qu'ils attendent.
On va me dire que l'on ne peut pas vendre car la commune s'est engagée à accueillir le centre de loisir "de" Madame Gautier pour encore quelques années. S'il est vrai que des travaux ont étés financés par Saint-Aubin d'Aubigné à cette condition, nous pouvons tout à fait respecter nos engagements en accueillant  le centre de loisir dans la nouvelle école pendant quelques années. Je rappelle que beaucoup de communes font cela très bien et que c'est d'ailleurs ce que nous faisions avant d'avoir deux structures dont une aujourd'hui, est devenue superflue. Evidemment, s'il est un locataire dans cette école, il faudra  veiller à gérer ce point convenablement, ce qui est tout à fait possible.
Par ailleurs, j'attire l'attention sur le fait que la gratuité des TAP pour les enfants des autres communes pèse sur le budget de notre commune. Il conviendrait, si ce n'est pas fait, de refacturer les coûts aux communes concernées...

Je rappelle aux élus qui ne sont pas d'accord avec la gouvernance municipale, ou qui se sentent marginalisés, qu'ils peuvent démissionner et venir nous rejoindre.

Pascal Salomé

Ps: La richesse ne se compte pas en nombre de voitures, de maisons, de routes qui ont une durée de vie assez réduite. La richesse est certainement l'éducation et l'instruction de nos enfants, l'avenir en dépend...