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Attention danger, rions un peu !
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Attention danger, rions un peu !
De l'horrible danger de la lecture sur internet
Texte remanié par Pascal Salomé de la Barre pour les besoins de la cause, juste pour rigoler aux dépends de ceux que l'on aime bien ...
Pour mémoire, Voltaire prit la défense du Chevalier de la Barre en 1766 dans une affaire de blasphème où le dit Chevalier perdit la tête sur l’échafaud à l'âge de 21 ans.
Le chevalier de la Barre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Jean_Lefebvre_de_La_Barre
Le texte original de Voltaire :
http://www.weblettres.net/blogs/uploads/e/EUGENE/5484.pdf
Nous E E, par la grâce de Dieu grand mamamouchi du Saint-Empire français Andoléen, lumière des lumières, élu entre les élus, à tous les fidèles qui ces présentes verront, sottise et bénédiction.
Comme ainsi soit que le Sieur Salomé, ci-devant ambassadeur de la Porte de la Barre vers un petit État dans l'état nommé la chouannerie, situé entre Andouillé et Neuville, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l’internet, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les notables et anciens de la ville impériale de Saint-Aubin, et surtout les élus connus par leur zèle contre l’esprit, il a semblé bon à Dieu et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l’internet, pour les causes ci-dessous énoncées.
1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés.
2° Il est à craindre que, parmi la prose apportée du monde entier, il ne s’en trouve quelques-unes sur l’agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mécaniques, lesquels ouvrages pourraient à la longue, ce qu’à Dieu ne plaise, réveiller le génie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque élévation d’âme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposés à la saine doctrine.
3° Il arriverait à la fin que nous aurions des sites sur l'histoire dégagés du merveilleux qui entretient le village dans une heureuse stupidité. On aurait sur ces sites internet, l’imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l’équité et l’amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place.
4° Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d’éclairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir de connaissance.
5° Ils pourraient, en augmentant le respect qu’ils ont pour Dieu, et en publiant scandaleusement sur le web qu’il remplit tout de sa présence, diminuer le nombre des adeptes du 1er échevin Andoléen, au grand détriment du salut des âmes.
6° Il arriverait sans doute qu’à force de lire les auteurs du web qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.
A ces causes et autres, pour l’édification des fidèles et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de jamais se connecter sur le site de l'opposition Andoléenne, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner l'informatique à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net. Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’ancien usage de notre maison commune.
Et pour empêcher qu’il n’entre quelque pensée en contrebande dans la sacrée ville impériale, commettons spécialement le premier médecin de Sa Hautesse, né dans un marais de Bel Air; lequel médecin, s'étant déjà trouvé quatre adjoints parmi les personnes d'augustes familles Andoléennes, est intéressé plus que personne à prévenir toute introduction de connaissances dans le village; lui donnons pouvoir, par ces présentes, de faire saisir toute idée qui se présenterait via internet ou de bouche aux portes de la ville, et nous amener ladite idée pieds et poings liés, pour lui être infligé par nous tel châtiment qu’il nous plaira.
Donné dans notre palais de la stupidité, le 31 de mars, l’an 2014 de notre calendrier Grégorien.
François Marie Arouet, alias Voltaire.
Comme ainsi soit que le Sieur Salomé, ci-devant ambassadeur de la Porte de la Barre vers un petit État dans l'état nommé la chouannerie, situé entre Andouillé et Neuville, a rapporté parmi nous le pernicieux usage de l’internet, ayant consulté sur cette nouveauté nos vénérables frères les notables et anciens de la ville impériale de Saint-Aubin, et surtout les élus connus par leur zèle contre l’esprit, il a semblé bon à Dieu et à nous de condamner, proscrire, anathématiser ladite infernale invention de l’internet, pour les causes ci-dessous énoncées.
1° Cette facilité de communiquer ses pensées tend évidemment à dissiper l’ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés.
2° Il est à craindre que, parmi la prose apportée du monde entier, il ne s’en trouve quelques-unes sur l’agriculture et sur les moyens de perfectionner les arts mécaniques, lesquels ouvrages pourraient à la longue, ce qu’à Dieu ne plaise, réveiller le génie de nos cultivateurs et de nos manufacturiers, exciter leur industrie, augmenter leurs richesses, et leur inspirer un jour quelque élévation d’âme, quelque amour du bien public, sentiments absolument opposés à la saine doctrine.
3° Il arriverait à la fin que nous aurions des sites sur l'histoire dégagés du merveilleux qui entretient le village dans une heureuse stupidité. On aurait sur ces sites internet, l’imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l’équité et l’amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place.
4° Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d’éclairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir de connaissance.
5° Ils pourraient, en augmentant le respect qu’ils ont pour Dieu, et en publiant scandaleusement sur le web qu’il remplit tout de sa présence, diminuer le nombre des adeptes du 1er échevin Andoléen, au grand détriment du salut des âmes.
6° Il arriverait sans doute qu’à force de lire les auteurs du web qui ont traité des maladies contagieuses, et de la manière de les prévenir, nous serions assez malheureux pour nous garantir de la peste, ce qui serait un attentat énorme contre les ordres de la Providence.
A ces causes et autres, pour l’édification des fidèles et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de jamais se connecter sur le site de l'opposition Andoléenne, sous peine de damnation éternelle. Et, de peur que la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire, nous défendons aux pères et aux mères d’enseigner l'informatique à leurs enfants. Et, pour prévenir toute contravention à notre ordonnance, nous leur défendons expressément de penser, sous les mêmes peines; enjoignons à tous les vrais croyants de dénoncer à notre officialité quiconque aurait prononcé quatre phrases liées ensemble, desquelles on pourrait inférer un sens clair et net. Ordonnons que dans toutes les conversations on ait à se servir de termes qui ne signifient rien, selon l’ancien usage de notre maison commune.
Et pour empêcher qu’il n’entre quelque pensée en contrebande dans la sacrée ville impériale, commettons spécialement le premier médecin de Sa Hautesse, né dans un marais de Bel Air; lequel médecin, s'étant déjà trouvé quatre adjoints parmi les personnes d'augustes familles Andoléennes, est intéressé plus que personne à prévenir toute introduction de connaissances dans le village; lui donnons pouvoir, par ces présentes, de faire saisir toute idée qui se présenterait via internet ou de bouche aux portes de la ville, et nous amener ladite idée pieds et poings liés, pour lui être infligé par nous tel châtiment qu’il nous plaira.
Donné dans notre palais de la stupidité, le 31 de mars, l’an 2014 de notre calendrier Grégorien.
François Marie Arouet, alias Voltaire.
Texte remanié par Pascal Salomé de la Barre pour les besoins de la cause, juste pour rigoler aux dépends de ceux que l'on aime bien ...
Pour mémoire, Voltaire prit la défense du Chevalier de la Barre en 1766 dans une affaire de blasphème où le dit Chevalier perdit la tête sur l’échafaud à l'âge de 21 ans.
Le chevalier de la Barre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Jean_Lefebvre_de_La_Barre
Le texte original de Voltaire :
http://www.weblettres.net/blogs/uploads/e/EUGENE/5484.pdf
Dernière édition par Pascal Salomé le Sam 10 Mai - 15:52, édité 5 fois
Pascal Salomé- Messages : 62
Date d'inscription : 30/03/2014
Localisation : Village d'irréductibles Gaulois
Re: Attention danger, rions un peu !
Toi et Voltaire, faudrait nous dire où vous vous fournissez, ça à l'air d'être de la bonne !
Anakin- Messages : 7
Date d'inscription : 08/04/2014
Localisation : Un peu plus à l'ouest
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