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La gestion du PLU doit elle être transférée au niveau de la Communauté de commune pour éviter les conflits d'intérêts ?

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Pourquoi le recours à dette est en général, une mauvaise idée.

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Message par Pascal Salomé Jeu 26 Juin - 20:51

Chers Andoléens,

Dans notre programme électoral, nous avions proposé un moratoire sur la dette, un désendettement progressif pour restaurer les finances de la commune. Moi même, je parle souvent de la dette communal qui me semble exponentielle ces dernières années. Certains pourraient penser que l'on fait une "fixette" sur cet aspect de la gestion communale, mais cette inquiétude  est parfaitement justifiée par les arguments qui suivent.

Lorsque l'on a pas de dette, on est libre alors qu'a contrario, on est inféodé à ses prêteurs.
Lorsque l'on a beaucoup de dette et qu'il faudrait encore plus d'argent, on fini par faire ce que le prêteur exige, on a plus le choix, on perd son libre arbitre. On assume tous les risques de sa dette alors que le banquier, lui ne prends pour ainsi dire, aucun risque. Le prêteur ne prends que des garanties.
Lorsque l'on a pas de dette, on a des marges de manœuvres, puisse que l'on peut faire face à un imprévu non budgété avec du cache ou en contractant une dette pour une raison légitime.
Lorsque l'on gère des investissement avec de la dette (souvent pour profiter de subventions sur des investissements dont la nécessité est discutable), on a du mal à s'arrêter. Une fois que l'on est endetté sur 20 ou 30 ans pour des grosses sommes, on fini par trouver cela normal, on vit avec et peu de gens font finalement la différence au quotidien entre avoir 800 000 € de dette ou avoir 1 200 000 de dette. Il finit par s'installer un engrenage ou la dette appelle la dette, une sorte de fatalité, de cercle vicieux duquel peu de monde arrive à sortir pour rétablir le cercle vertueux de la bonne gestion.
La dette ne bénéficie en rien à la collectivité, puisque lorsque l'on achète tout  à crédit, on paye tout plus cher qu'il ne le faudrait. Les sommes qui ne sont pas englouties dans les intérêts d'emprunts pourraient servir à financer des emplois, des services ou des installations sur la commune.
Une dette qui est contractée par nous, aujourd'hui pour 30 ans est aussi une dette qui devra être supportée par nos enfants. M. Barnier dit en boucle dans un jingle de BFM Business : "Mais qu'est ce que l'on va laisser à nos enfants ? Des dettes... ". La dette sera certainement le fardeau des générations futures et il n'est pas très honorable de vivre sur le dos de nos enfants.
Peu à peu les gens iront s'installer dans les communes ou la taxe d’habitation sera restée raisonnable.
Une dette qui est contractée aujourd'hui, alors que le financement ne semble pas déraisonnable peut s'avérer être un véritable cauchemar dans quelques années lorsque nos revenus ou nos conditions de vies se seront peut-être considérablement détériorées. Regardez la situation de nos amis en Grèce ou au Portugal. Ils doivent pourtant continuer à honorer leurs dettes sous peine d'être saisis. Regardez le cas des grandes villes Américaines qui sont obligées de se déclarer en faillite, qui licencient leur personnel qui a lui aussi beaucoup de dette sur le dos...
Contracter une dette revient à accepter de porter un boulet, cela revient à vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Augmenter la dette de la commune pour des investissements, cela implique une réduction des dépenses (salaires, services, fonctionnement) ou une hausse de la pression fiscale. Dans un contexte où l'état lui même est fortement endetté (115% du PIB à fin 2014) et où ce dernier va faire supporter de plus en plus de choses sur les collectivités locales en les finançant de moins en moins, endetter la commune toujours plus est une forme de suicide économique. On peut bien sur parier sur l'augmentation du nombre de contribuables sur la commune, mais ceci est une fausse bonne solution car cette augmentation occasionnera de nouveaux besoins, donc de nouvelles dépenses, et finalement de nouveaux emprunts...
L'endettement est souvent rapide alors que le désendettement est souvent très long.


Depuis une bonne trentaine d'années, la dette est devenue à la mode. On ne dit même plus que l'on va emprunter, on dit que l'on cherche un financement. C'est moins déshonorant, cela fait moins pauvre,  plus sérieux, et bon gestionnaire. Le problème, c'est que les conditions ont considérablement évoluées. Lorsqu'il y avait de l'inflation, les intérêts avaient tendance à effacer les frais de crédits, mais aujourd'hui, il n'y a plus d'inflation(*). Lorsqu'il y avait de la croissance, les revenus des uns et des autres allaient en augmentant et cela avait pour effet de minorer la dette, de la rendre plus facilement remboursable. Aujourd'hui, il n'y a plus de croissance, pas d'inflation, la dette continue à augmenter car on emprunte toujours plus pour financer nos gabegies, nos emplois aidés, et même parfois pour payer nos dettes, pour faire "rouler la dette" comme disent les économistes. Aujourd'hui, les emplois industriels disparaissent et les chômeurs qui retrouvent du travail, le font souvent avec des revenus en baisse. Nos jeunes tardent de plus en plus à trouver du travail et cotisent donc moins pour les retraites qui finiront par êtres minorées. Cette situation fait baisser le pouvoir d'achat des ménages, du coup les ménages dépensent moins, les prix des produits alimentaires grimpent, l'impôt rentre moins bien et force l'état ou les communes à emprunter toujours d'avantage... Nous sommes de plus en plus écrasés entre des prix alimentaires, des taxes qui grimpent et des revenus qui baissent(**).
La situation économique de notre pays va forcement s'aggraver. Les délocalisations vers les pays émergents vont se poursuivre. Le vieillissement démographique va s'accentuer. La hausse des prix des matières premières va se poursuivre car la demande va augmenter. Au lieu de transférer notre dette vers le futur, il faudrait y opérer des transferts de revenus...
L'avenir n'est donc pas rose et emprunter, revient à hypothéquer cet avenir déjà sombre à bien des égards.

Bien sûr, les riches sont pour la dette, puisse qu'il n'y a pas de dette sans créance. Ce sont les pauvres qui ont du mal à payer les dettes. Les riches se moquent de voir leurs taxe d'habitation augmenter de quelques pour-cents. Ce qui compte pour eux, c'est de posséder les créances qui correspondent à nos dette ou à celles des communes et qui leur rapporte des revenus bien gras, c'est de pouvoir nous "réduire en esclavage", de pouvoir nous faire travailler pour eux pendant qu'ils s'enrichissent en dormant. Quand on dit que l'on transfert la dette sur les générations futures, sachez que l'on transfert aussi les créances qui appartiennent aux riches, mais que ces riches sont de moins en moins nombreux... Quelques fois, les politiciens qui endettent les citoyens sont aussi ceux qui sont actionnaires de la banque qui prête aux collectivités ou ceux qui achètent les bonds du trésor...

Les pauvres aussi aiment bien la dette. Ça leur permet de manger aujourd'hui, de vivre un peu en échange de leur travail de demain. Bien sûr, les riches trouvent ainsi en prêtant à des pauvres qui resterons pauvres, le moyen de rester riche...

Il y a deux sortes de dette.

La bonne :
Quand la dette est bonne, l'investissement financé avec celle ci rapporte plus que ce que coûte la dette en terme d'intérêts. Lorsqu'il y a un retour sur investissement (ROI), on peut avoir intérêt à s'endetter. C'est là ce que font les entreprises qui prospèrent. Dans le cas d'une commune, certains investissements qui ne rapportent rien à priori, peuvent aussi éviter de contribuer beaucoup aux budgets des communes voisines. C'est le cas pour une école. Il revient certainement moins cher de financer sont école à crédit, que de payer aux communes voisines, les frais occasionnés par la scolarité de ses enfants.... Transférer le financement de la formation de la génération suivante sur la génération suivante, n'est pas en soit une aberration. De même, il peut être intéressant de financer par la dette, ce qui pourrait devenir des problèmes beaucoup plus coûteux dans l'avenir, faute d'une prise en charge au moment opportun. Je pense à des réfections de toitures, à l'entretien d'un pont qui pourrait s'écrouler par exemple...

La mauvaise :
La mauvaise dette est celle qui sert à financer des investissements non rentables, qui ne rapportent rien d'autre que du confort. C'est le cas de notre mairie dont les travaux auraient certainement pu attendre que l'on ait les moyens de les financer sans avoir recours à la dette. C'est le cas des aménagements de centre bourg quand ils impliquent parfois de payer des jardiniers pour entretenir les espaces verts qui sont créés à l'occasion des travaux...

*l'INSEE dit que l'inflation est quasi nulle. C'est vrai quand les revenus sont suffisant pour accéder au dépenses de matériels électronique dont les prix ne cessent de baisser. Le smicard qui dépense tout en loyer et en alimentaire constate une inflation régulière. La mode est telle que pour ne pas trop augmenter les prix, on diminue les quantités vendues dans les emballages.

** Les revenus baissent aussi quand il faut aider un enfant qui ne trouve pas de travail, un enfant qui revient à la maison où un enfant qui ne sait plus faire face à ses factures. Quelques fois, c'est un ancien qu'il faut aider puisque sa pension ne suffit plus à assurer le quotidien.





La dette de la France à fin 2014 :
http://www.economiematin.fr/les-experts/item/10527-faillite-france-dette-pib-risque-crise

Pascal Salomé

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Pascal Salomé
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